13 septembre 2008
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16:22
Opération rester debout !
Téléphone coupé en appel. La semaine prochaine ce sera le portable. Puis Internet dont je ne sais d'ailleurs pas pourquoi on me laisse encore l'accès.
Le frigo est vide et je vis sur mon stock de pâtes. C'est lassant mais ça tient bien au corps.
C'est l'anniversaire de N mardi et je n'ai même pas de quoi lui offrir un carembar ! Ou plutôt un malabar. Il préfère à cause des tatouages. Les malabars c'est moi qui les machouille parceque lui n'aime pas ça.
'Savez quoi ? J'en ai plein le dos, le même qu'est à louer dans le billet précédent.
Si M'dam la Vie ne veut pas me faire de fleur, n'a qu'à le dire une bonne fois pour toutes, que j'arrête les frais.
Là ça devient de la cruauté mentale !
Trois lignes à la rubrique faits divers comme épitaphe ça le fera très bien.
Se débattre toute la sainte journée en faisant risette pour donner le change en se disant que ça ira mieux demain devient ridicule.
Tazounette parlait un jour de guigne. Je répondais que ça n'existait pas et qu'il n'y avait que celle qu'on se fabriquait.
Eh bien je dois avoir une usine en surproduction dissimulée dans les replis de mon cerveau. Guigne & Co !
A moins que je ne sois devenu incompétent à vivre. Ou champion de l'à côté de la plaque, de la mauvaise décision, du mauvais choix, du contre temps ... question de point de vue.
Hier soir, rempli de joie de vivre, j'ai essayé de me bourrer la gueule. Histoire d'éloigner les mauvaises idées qui me fôlatraient dans la tête. Il me restait une vieille bouteille de whisky au fond du placard. Eh ben même ça je n'ai pas réussi.
Lassé au troisième verre. Je suis du coup allé saôuler l'évier avec le reste de la boutanche. Il hocquète encore !
Donner le change je disais.
Y'en a même une cette semaine qui m'a dit qu'elle me trouvait en super forme ! Elle avait pourtant l'air sobre et saine d'esprit !
Ce doit être l'effet pompes, tractions et autres exercices que je me ré impose quotidiennement depuis mon retour de vacances. Quand ça ne va pas je joue les shadocks ; je pompe et repompe jusqu'à épuisement. Il y a des soirs je n'arrive même plus à tenir un stylo ou à tenir debout tant j'ai les jambes lourdes !
Je ne sais pas comme j'arrive à cet exploit. En miette à l'intérieur et béton en façade !
C'est devenu une seconde nature. L'idée qu'il vaut mieux faire envie que pitié et que ça ne sert à rien de se lamenter.
Souvent aussi un coup d'oeil autour de moi me permet de relativiser un peu. Ce n'est pas que les malheurs d'autrui rendent mes problèmes moins aigus mais cela aide à ne pas se focaliser exclusivement sur ce qu'on a pas.
Mais je commence sérieusement à fatiguer je dois dire.
Et puis il y a un effet pervers à serrer les dents et les poings. C'est qu'on arrive plus à les dessérer. Sourire figé à la Joker.
On s'éloigne de soi d'une certaine façon.
Ce n'est pas une bonne chose de se fermer à ses émotions. On finit toujours par se les reprendre dans la tronche à un moment ou un autre !
Il y a juste qu'on ne choisit alors ni le moment ni les modalités ...
Sur le front de l'emploi, puisque c'est là que ça se passe, j'ai retrouvé mon conseiller préféré.
Il ne peut bien sûr faire de miracle, ça se saurait et il changerait alors certainement de métier, mais sa présence et son implication me soutiennent sacrément.
La dernière piste, un CAV dans un collège. Pas vraiment la panacée mais ce serait un pas certain. L'avantage de l'éducation nationale, ce sont les vacances. Rapport à N j'entend. Un job collant au calendrier scolaire m'enlèverait un sacré poid.
Pour le reste je répond je répond et répond encore. Expert en lettre de motivation je deviens.
J'ai décidé d'en faire un jeu. Ce n'est pas le temps qui me manque ! Quand il y a possibilité d'envoyer les candidatures par mail je répond également au plus improbables, avec humour et dérision ... Allez savoir hein ! Des fois qu'il y en a un qui cherche à ouvrir un service boute-en-train !
En écrivant cela je me rend compte que depuis le divorce et la dépression il y a truc qui ne s'est pas remis en marche et qui reste encore en rideau quelque part au fond de ma caboche. Le culot justement, le flanc, l'esbrouffe, le grain de folie, les idées loufoques, le "vas-y t'as rien à perdre".
Je me suis toujours construit dans l'hors case, sur les chemins de traverse et dans les à côtés.
C'est moi, c'est ma vie, c'est comme ça d'une certaine façon et ça m'allait plutôt très bien.
Entre deux solutions possibles j'ai toujours privilégié la troisième !
Il faut que je revienne à mes fondamentaux ...
En attendant je vais aller rejouer les Shadocks !
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