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Non, cette élégante citation n'est pas celle d'un enfant ! :-)
Pas tous les jours facile d'être papa, moi je dis !
Pourquoi s'arrêter à si peu ?
Parcequ'il ne faut pas voir là un propos qui se voudrait blessant mais seulement l'atteinte qui est faite à l'image du père.
Atteinte de peu de portée pourrait-on répondre.
Mais quand ce dérisoire se répète régulièrement et systématiquement sous un forme ou sous une autre et que l'image qui est donnée de son père à un enfant ne se nourrit que de dénigrement et de déconsidération, je pense qu'il faut s'y arrêter.
En d'autres lieux et circonstances, l'entreprise ou l'école par exemple, de tels propos sont sanctionnés.
Est-ce que vous imaginez votre enfant répondre ainsi à un professeur qui aurait commis l'erreur de le contredire ?
Est-ce que vous imaginez pouvoir impunément répondre cela à votre subordonné ou votre patron s'ils ne sont pas d'accord avec vous ? Accepteriez vous que l'un ou l'autre vous réponde de cette façon parceque vos remarques ou vos questions déplaisent ?
Pourquoi alors serait-ce anodin ici ?
Qu'est-ce d'autre que la cause des pères sinon de devoir lutter au quotidien contre mille formes de dénigrement, d'exlusion, d'éloignement, de chantage, de mensonges.
Des petits rien si anodins chacuns qu'on y prêterait à peine attention. Si mesquins souvent qu'on oserait à peine en parler.
Ne pas réagir conduit à une banalisation de ces comportements, de ces attitudes ou de ce type de remarque.
En lisant l'histoire des uns et des autres sur les forums ou en discutant avec d'autres pères vivant des situations equivallentes, je retrouve souvent ces mêmes choses.
Prises à part, racontées comme ça, ces scènes ne sont pas si graves.
C'est leur accumulation, leur répététion, leur systématisme qui crée le problème.
Le problème madame monsieur le juge, voyez vous, c'est qu'avec ce type de réponse ou de remarque, j'ai juste un peu de mal à être papa. Parceque savez vous, ce que je veux, c'est être simplement le papa de mon fils !
Et ils sont nombreux je crois à ne vouloir que cela.
La loi a consacré la co-parentalité mais n'a prévu aucune sanction quand elle n'est pas appliquée.
Les juges ne semblent pas prendre la mesure du pouvoir qui est laissé à la mauvaise volonté du parent qui a la garde et du peu de garde fous existants contre les abus et les dérives que cela peut entrainer.
J'aimerais que des milliers de blogs s'ouvrent. Que les pères utilisent le web comme tribune pour raconter chaque jour ce qu'ils vivent. Qu'ils en diffusent l'adresse partout autour d'eux.
Je suis certain que le travail qui est fait en amont par les associations, certains politiques ou certains juges pour que les choses changent en sera facilité.
Le silence, la discrétion, la honte, la pudeur pénalisent cette cause des pères.
Et la cause des pères, c'est l'intérêt de nos enfants.
Nuire à l'un des parents c'est nuire à l'enfant.