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Aldous Huxley
2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 10:26
Je rebondis sur un commentaire au billet précédent au sujet des psys.
 
Rien que le mot au début me faisait peur. Psychiatre !
Houla houla, mais je ne suis pas fou enfin !
L'inconscient collectif véhicule sur ce métier des images avec lesquelle on a aucune envie d'être associé.
J'ai mis plus d'un an à franchir le cap et la porte de l'un d'entre eux.
 
Ensuite il faut se le dire, il y en a de mauvais, voire de très mauvais.
Au départ, c'est juste quelqu'un qui a une formation et un diplôme.
C'est un médecin. Un médecin ça soigne. T'as bobo où ? Là, ici. Très bien. Diagnostic, prescription, 50 euros, merci, au revoir.
Dans le cas des dépressions les choses sont plus floues et les patient n'ont pas pour la plupart de pathologie à proprement parler.
Pour le mal de soi le stétoscope n'a pas beaucoup d'utilité. Le monsieur ou la dame peuvent vous palper de la tête aux pieds, il n'en ressortira rien. A moins que lui (elle) ou vous n'aimiez ça, mais c'est une autre histoire :-)
Cela ne les rend donc nullement apte à recevoir et écouter des gens en détresse. L'empathie, l'humanité ne s'apprennent pas à l'école.
 
Le premier que j'ai rencontré était un fin loustic.
A se demander s'il n'avait pas fréquenter l'université Bonux.
Il n'y a pas longtemps j'aurais dit que c'était un con de premiere bourre.
Avec le temps je pense que c'est vraiment un con de première bourre ! :-)
 
Déjà il parlait plus que moi.
C'est un comble non ? Je ne pouvais pas en placer une !
Il était intarissable sur la société actuelle qui part en vrille, le monde du travail qui broye les êtres et les aliéne.
Rien que du bon pour le moral moi je vous dis ! 
Je ressortais de chez lui avec juste l'envie de me fouttre en l'air. Vie de merde ! :-)
J'en souris aujourd'hui.
Et puis les séances ne duraient souvent que quelques minutes.
Quand il daignait s'intéresser à moi et que je posais une question, il me la renvoyait à la volée.
Cela clôturait en général les séances.
"Eh bien vous réfléchirez à ça"
L'environnement est aussi important.
Lui avait un réduit qui devait faire sept ou huit mètre carrés. Les murs étaient jaunes et la pièce essentiellement meublée d'un bureau et de deux chaises inconfortables. Un petit meuble derrière lui, encombré de papiers laissés en vrac sur le dessus. Une grande fenêtre aux vitres sales, toujours entrouverte, donnait sur la rue et laissait entrer les bruits de circulation, un étage plus bas.
Tout pour plaire !
 
La leçon est qu'il ne faut pas hésiter à changer de psy.
En vérité je ne sais pas si la notion de bon ou mauvais psy est pertinente.
A part pour mon docteur Bonux bien sûr ! :-)
Il faut seulement choisir quelqu'un avec qui on se sent bien. Tant avec la personne que dans son environnement.
Je ne vois pas la dépression comme une maladie mais plutôt comme un dérèglement, une mécanique qui s'enraye.
Cette mécanique nous est propre à chacun, composée de notre notre histoire, de notre personnalité.
La seule personne vraiment compétente pour s'en sortir, c'est soi même.
Le médecin sert de guide, de repère mais il ne peut vous soigner d'une dépression comme il le ferait d'une grippe ou d'une gastro.

C'est un peu comme une bonne chaussure. Ce n'est pas elle qui vous fait marcher mais c'est important de s'y sentir à l'aise pour reprendre la route :-)
 
En résumé c'est le seul praticien qui vous demande 50 ou 60 euros pour que vous fassiez vous même le boulot  :-)

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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 20:38
Je me suis remis à chercher un job.

Ces dernières années cela n'a pas été ma préoccupation première.
J'ai vécu les 6 années passées en dehors du temps commun, à l'écart, isolé, retranché en moi.
La dépression est une étrange maladie.
En est-ce une ?
Comment décrire le mal de soi ?
Comment décrire cet état de mort vivant ?
Plus d'envie, plus d'intérêt à rien, plus de désir.
Plus de connexion à ce qui faisait la vie d'avant.
Plus de projection, plus de demain.
Nuits sans jour. Jours sans nuit.
L'abandon de soi en un sombre gouffre aux parois glissantes.
 
Je ne suis pas resté allongé dans l'obscurité pendant toute cette période.
Il y a eu des éclaircies. 
Des moments de répit ou j'ai cru que je sortais de cet enfer. 
Je ne suis pas resté totalement inactif non plus.
Un tord d'ailleurs. Quand on est malade il faut s'arrêter et se reposer.
Chaque chose en son temps.
Rouler sur les jantes n'amène pas loin.
Il y a eu mon fils, né dans la tourmente.
Pour lui j'ai mené bataille, au delà de toutes mes forces.
L'adversaire était redoutable, si forte de ma fragilité et de ma faiblesse.
 
J'ai passé et perdu beaucoup de temps à faire semblant.
A parodier les vivants devant les autres alors qu'en moi tout était éteint.
Je n'ai jamais totalement assumé mon état.
Même ce blog n'en a jamais fait mention directement.
C'est humiliant une dépression.
Mal au genou, au ventre, au dos, à la tête. Ce sont des maux qui se disent et se localisent.
Mais là ? Mal où ? Mais qu'est-ce que tu as bon sang ?
Le regard des autres, qui ne comprennent pas.
Ce regard qui renvoie à sa propre incompréhension et son impuissance à dire.
 
Les années ont passé, plus souvent faites de bas que de hauts.
Longue et trouble errance dans un paysage intérieur aux contours indéfinis.
Longue parenthèse que je vais maintenant refermer.
C'est aussi simple que cela.
Simple comme un bonjour. Un bonjour à ma vie.
Je ne me fais pas d'illusion.  Beaucoup de choses à réapprendre.
Encore un peu fragile le garçon !
Et comme pour me confirmer le fait, je me suis pris deux claques ces derniers jours. Pour moi des uppercuts.
Bien sonné j'ai encore été, mais seulement quelques heures, le temps de s'ébrouer et de digérer.
Il n' y a pas si longtemps, je replongeais pendant trois ou quatre semaines.
 
Ce n'est pas tout à fait aussi simple que cela en vérité.
Il y a des mois que j'entrouvre les yeux et que je tâtonne pour chercher l'interrupteur.
Et puis j'ai fais deux rencontres ces dernières semaines.
L'une virtuelle, par le biais du blog, l'autre réelle par l'ANPE.
Une femme. Un homme. Celui là même que je charriais gentiement pour son sens de la physionomie dans mon récent billet, " un petit air de Poutine". J'ai en vérité beaucoup de respect et d'estime pour ce monsieur.
Un point commun. Les deux se sont interessés à moi. L'une m'a lu et écrit avec une infinie gentillesse, l'autre m'a écouté.
C'est un peu comme si chacun avait sans le savoir guidé ma main vers cet interrupteur.
 
Et la lumière fut ! Faiblarde certes mais lumière quand même.
Ces deux personnes m'ont rappelé à Moi. Leur attention m'ont rappellé que j'existais en tant que personne, au delà de la dépression, au delà de ma situation du moment.
Je n'ai pas eu à leur jouer mon numéro habituel du mec qui va bien.
 
Alors ces deux personnes ne changeront pas ma vie.
J'ai mis longtemps à comprendre ça. On tombe tout seul et si on se relève c'est également seul.
Seul ne veut pas dire sans aide ou sans soutien.
Parfois un seul regard ou quelques mots peuvent suffire.
Je ne parle pas là uniquement de ces deux personnes.
Je veux dire que les autres ne peuvent pas être une béquille. A moins de passer contrat. "Appuie toi sur moi le temps que ça aille mieux"
 
Ainsi une petite lumière vacillante s'est mise à éclairer ma vie !
Houps quel bordel !
Y'a du boulot dirait mon petit en relevant ses manches pour attaquer un bricolage !
 
Pour ce qui est de ma vie professionnelle, Mr L. de l'ANPE a commencé par me faire voir que le projet de nouvelle activité que j'ai laborieusement initié depuis 6 mois ne tenait pas la route.
L'idée est bonne. Faire de la qualification d'audience par référencement naturel je sais faire. Je ne suis pas docteur es Google mais je me débrouille assez bien. Seulement c'est long et avant que de pouvoir en vivre il risque de se passer longtemps.
Et du temps je n'en ai pas.
Je me suis mis dans une telle patouille que cela exige des mesures plus immédiates.
Et puis c'est un projet en solo. Et l'isolement est la dernière des choses qui me soit bonne en ce moment.
 
On me l'avait déjà dit mais je ne voulais pas entendre.
Non pas que je sois particulièrement attaché à ce projet ou à l'idée d'une troisième création d'entreprise mais c'était le seul moyen que j'entrevoyais pour continuer à me rendre aussi disponible pour N.
C'était viscéral. Je m'étais tellement battu pour avoir ces bouts de mercredi et de vendredi que je vivais l'idée de perdre ces moments comme un déchirement et une trahison à son égard.
En 2006 2007 j'avais travaillé 7 mois en plateforme téléphonique au 118 712, le boulot qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi ! Zola, version XXI ème siècle ! Les horaires me rendaient la vie impossible. Je n'allais pas très fort à l'époque et j'ai très mal vécu l'expérience.
Je m'étais alors  complètement refermé et avait regagné mon trou.
Au moins je voyais mon môme !
 
Mais ce n'est bien sûr pas pérenne, pour moi comme pour lui d'ailleurs. Je dois accepter de le voir un peu moins. Mais ce sera dans de meilleures conditions. Car là le prochain malabar, il va falloir le prendre à crédit !
 
Mr L. m'a ensuite gentiement dit que mon CV était très mauvais et que cela pouvait expliquer pour une part le faible taux de réponse que j'obtenais. Du moins à l'époque ou je répondais encore à des annonces.
Je n'ai depuis quelques jours que des échos positifs de ma nouvelle mouture.
 
Et puis bien sûr Mr L. m'a demandé ce que je voulais faire. A part me remettre à mon compte avec un projet web.
"Votre boulot me plait beaucoup" ai-je répondu. "un peu plus orienté insertion et ce sera parfait"
Ce n'est pas une idée nouvelle. J'y pense depuis 2004 en fait, sans trop savoir comment négocier le virage. Il faut savoir que si je met tout ce que j'ai fait comme jobs dans ma vie ça ne tient pas en une page, même en police 8.
Il y a aussi qu'à cette époque j'étais pour le moins flageolant et que je me suis laissé démonté par les échecs à mes premières démarches.
J'en reparlais ici et là mais je me rend compte que j'avais une telle force de conviction que j'aurais aussi bien pu dire cosmonaute ou funambule que ça aurait eu le même effet auprès des mes interlocuteurs !
 
Mr L est un agent ANPE mais travaille au Relais Emploi pour le programme Trajectoire Emploi. J'ai discuté avec d'autres conseillers. Aucun n'est du serail. La plupart viennent d'horizons très divers comme moi et leurs motivations ressemblent aux miennes.
J'ai tout à fait le profil pour ce job et cela me conforte vers cet objectif.
 
Là non plus je ne me fait pas d'illusion. Personne ne m'attend. Ce n'est pas parceque je me réveille de ma torpeur qu'on va me servir tout de suite sur un plateau !
Comme dit, il y a du monde dehors !
En attendant le poste idéal, j'ai aussi recommencé à draguer les agences d'interim ...
Bref, pour le moment je suis surtout content de ma tête qui se revisse doucement mais sûrement.
 
Concrétement les premieres candidatures sont partie avec le nouveau CV et j'ai déjà eu un entretien la semaine passée. Je n'ai finalement pas été choisi. J'avais très bien préparé l'entretien et en était sorti fier de moi. Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas tapé dans le dos ! C'est ce que j'ai décidé de retenir :-)
 
J'ai aussi décidé que je ne suis plus au chômage mais que je travaille à trouver un job ! Nuance :-)
 
 
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