J'ai passé la soirée d'hier à essayer de comprendre le rewriting d'url ! Sexy non ?
Plus les jours et les semaines passent plus je me replonge dans l'informatique.
C'est marrant parceque cela fait vingt ans que directement ou indirectement j'en fais et à peu près le même temps que j'essaye de m'éloigner du sujet.
Mais rien n'y fait et je retombe dessus à tous les croisements de ma vie.
L'informatique et plus précisément la programmation j'ai adoré ça le temps de ma formation.
Qui n'a pas duré longtemps. Un peu plus de dix mois.
Cette courte période a été la plus excitante intellectuellement de ma vie.
J'étais jeune et je ne savais pas quoi faire de mes os que je trainais de petits jobs en petits jobs en me désespérant de l'avenir.
Quand j'ai intégré ce stage j'ai eu un coup de foudre.
A l'époque on faisait surtout du cobol.
Je n'étais pas bon. J'étais très bon.
C'était bien la première fois de ma vie que j'excellais dans quelque chose.
Seulement à l'issue du stage qui n'était pas diplômant il m'a été impossible de trouver un poste d'analyste programmeur.
Etait toujours exigé le BTS ou le DUT.
D'un autre côté tous les potes que j'avais et qui faisaient ce boulot ne me racontaient rien de très excitant sur le sujet.
Je me suis retrouvé formateur et l'info sous cet angle a commencé à me gaver.
J'en vivais mais me désinteressais du sujet.
Je n'apprenais plus grand chose et évoluais à minima, déterminé à changer de job et de matière.
Seulement l'étiquette me collait à la peau et toutes les fois que j'avais à chercher du travail c'était vers l'info que je me tournais ou qu'on me renvoyait.
C'était très inconfortable car mes compétences n'étaient finalement pas très étendues et ma maitrise du cobol perdait de sa pertinence avec le développement des la micro informatique.
D'autres systèmes, d'autres langages, d'autres environnements voyaient le jour.
J'étais moi complètement largué sans pour autant être en capacité de couper les amarres.
Informaticien j'étais et restais.
J'ai souvent été infidèle mais les circonstances me ramenaient toujours à cette matière.
J'avais pourtant avec le temps de moins en moins de choses à en dire.
En 2000 je me suis mis au web par curiosité et par défaut mais en ayant toujours à l'esprit l'idée de tourner définitivement la page.
N'être plus qu'un utilisateur lambda était mon rêve.
Faire des sites, grâce aux outils WYSIWYG n'a pas été difficile.
Même pas pas besoin d'apprendre quoique ce soit :-)
Je me souviens très bien de la première entreprise mise en ligne.
Le site existe toujours http://www.oncletom.com/. La boutique aussi mais qui se désinteresse totalement du web et qui n'a pas fait de mise à jour depuis au moins six ans. Ils continuent pourtant de payer le domaine et l'hébergement à mon ex associé !! Il y a même encore le nom de ce qui sera et qui n'était pas encore à ce moment là mon entreprise sur le sujet : iweb consulting.
C'était marrant.
J'avais encore la librairie. C'étaient ses derniers mois.
Mon pote est arrivé un matin et m'a dit " j'ai vendu un site à l'oncle tom. Ne reste plus qu'à le faire !"
Un site ? Mais comment fait-on un site ?
Franchement, il n'est pas mal non pour un premier ? Pour l'époque le design était plutôt novateur.
Il y en aura de très nombreux autres par la suite sans que je daigne m'interesser vraiment au sujet.
Puis les problématiques de référencement sont venues se greffer peu à peu.
C'était intéressant mais je voulais faire autre chose !
Après que ma vie ait complètement explosé et que je sois resté dans le noir total quelques années il était clair que je ne voulais plus entendre parler d'informatique.
J'allais au moins profiter de ce triste épisode pour clôturer définitivement ce chapitre.
Mais que nenni !
Il y a à peu près un an, quand j'ai commencé à émerger et me souvenir que j'étais vivant le premier truc auquel j'ai pensé c'est ... le web !
A ce moment là je ne voulais rien sacrifier du peu de temps que je passais avec mon fils. La seule voie envisageable était alors de me remettre à mon compte pour être maître de mon temps.
Mais que faire ?
Ma façon de concevoir des sites avait beaucoup vieilli et je n'avais pas envie d'investir sur une matière que je ne cessais de vouloir dans le même temps quitter.
Pas contradictoire comme garçon hein !
Il restait le référencement.
Mon idée a été de faire de la qualification d'audience. Concevoir des pages sur des thématiques porteuses, créer des contenus optimisés, les placer dans Google et monnayer cet espace à forte visibilité.
Cela n'a pas été un échec à proprement parler. J'ai réussi quelques belles performances en terme de positionnement. Les audiences grimpaient régulièrement ... mais pas assez rapidement. Avant de pouvoir en vivre il allait se passer au moins trois siècles !
Je me suis donc remis à chercher du travail en Juin de cette année en éliminant complètement toute annonce ayant trait à de l'informatique ou à Internet.
Conseiller à l'emploi et à l'insertion je voulais faire et je ferai !
Tu parles !
Me voilà dans une galerie d'art avec entre autres casquettes celle de webmaster.
Je suis plongé tous les matins et tous les soirs dans les feuilles de style et bientôt à devoir apprendre le PHP si je veux dynamiser leur site. Il y a une base données à concevoir et mettre en ligne pour l'artothèque et ... deux ou trois autres bricoles.
J'ai également rendez vous tout à l'heure avec une galerie d'art africain qui a un très beau site de vente en ligne mais qui n'a aucune visibilité sur le web.
Une usine conçue par un informaticien pur jus et complètement déconnecté de la réalité.
D'ou le rewriting d'url du début de ce billet.
Vous avez déjà remarqué dans votre barre d'adresse lorsque vous surfez sur certains sites des choses comme ça : ../index.php?page=shop.browse&category_id=66&option=com_virtuemart&Itemid=27.
Sexy aussi non ?
Eh bien Google n'apprécie que très moyennement ce genre de grammaire. Ce sont des pages conçues dynamiquement en réponse aux requêtes de l'utilisateur lorsque il visite un site. Cherchez les mots cles dans ce charabia.
Une voie possible pour aider au référencement est de ré écrire à la volée ces adresses dans un langage plus compréhensible pour les moteurs.
Il suffit d'intercaler entre la requête faite par l'utilisateur et la réponse du serveur un fichier qui ré écrit les url.
Voilà en résumé si j'ai bien tout compris.
Je ne vous dis pas le bordel !
En fait je n'aime les informaticiens, ces gens qui ne voient la vie qu'en 0 et en 1 ! :-)
Je ne veux pas être informaticien.
Je ne veux pas qu'on dise que je suis informaticien.
Je vais peut-être continuer mes séances chez le psy finalement ...
D'autant que depuis un mois j'aime de nouveau ça !!
Au secours !
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